G u i l l a u m e G U I L L E R M I N  
PAYSAGISTE

TRAVAUX DE SAISONS 

Taille (arboriculture)

De nombreuses formes de taille ont été développées, dont la taille en têtard

La taille est une opération pratiquée sur les végétaux ligneux ou non, destinée à orienter la croissance (taille de mise en forme), à maîtriser la fructification (taille de fructification), ou à limiter la couverture foliaire (taille en vert) pour favoriser la maturation des fruits, par exemple. Plus la taille est importante, plus l'arbre réagit par le développement vigoureux de rameaux à bois au détriment de la mise à fruit.


 

Types de tailles

Il existe différents types de tailles. Voici du plus bénin au plus sévère :

  1. Ébourgeonnage : enlèvement des bourgeons afin de contrôler les branches qui survivront (on parle souvent de « pincement » car on pince le bourgeon entre ses doigts pour le sectionner). C'est la plus bénigne façon de contrôler la forme d'un arbre ou d'un arbuste. En enlevant les bourgeons terminaux sur une branche, on empêche sa croissance et si on enlève tous les bourgeons, la branche dépérira et finira par tomber d'elle-même ;
    • Enlèvement des fleurs : pour les petits arbustes comme les lilas, on peut enlever les fleurs fanées et les graines associées. Comme pour l'ébourgeonnage, on favorise les branches toujours en production ;
    • Mise en forme : en art topiaire ou pour former des bonsaï, on coupe des arbustes paysagés pour leur donner un forme particulière. Les bourgeons terminaux sont ainsi enlevés ;
  2. Coupe sélective : enlèvement d'une partie importante de la longueur des branches pour ne laisser que la parties des bourgeons très actifs. Cette méthode est utilisée sur des arbres ou arbustes particuliers, comme les arbres fruitiers, pour stimuler la croissance des branches plus jeunes qui produisent des fleurs plus nombreuses ;
  3. Émondage : une forme plus radicale de taille consiste à enlever des branches entières pour revitaliser l'arbre. On ôte alors les branches les plus matures, faibles ou problématiques. Correctement fait, l'amincissement encourage la formation de nouvelles branches et encourage la production de fleurs et de fruits.
  4. Élagage : enlèvement de presque toutes les branches pour ne laisser seulement que quelques grosses ou même seulement le tronc. Très dangereux pour l'arbre, il peut, mal fait, entraîner sa mort.

Taille de mise en forme

Lors de la taille d'une grosse branche, on procède en 3 étapes pour faire une coupe propre et éviter de blesser le tronc.

En arboriculture, le développement harmonieux des arbres et arbustes est contrôlé et maîtrisé par l'enlèvement des branches et rameaux mal situés, quelquefois complété de la déformation des jeunes rameaux encore souples (palmettes Verrier par exemple) soit pour pallier une forme déséquilibrée, soit pour obtenir une forme particulière, tant dans un but esthétique que productif.

Les arbres fruitiers subissent souvent une taille de mise en forme, soit pour faciliter les opérations culturales (facilité de labours, de traitements, de cueillette), soit pour diminuer la sensibilité aux gelées.

Taille de fructification

Article détaillé : Taille des arbres fruitiers.

En arboriculture fruitière, la taille a principalement pour but d'améliorer la fructification.

Taille de la vigne

Article détaillé : Taille de la vigne.

La vigne est une plante liane. La taille est importante pour limiter la croissance en hauteur et stimuler la production de fruits. Elle se distingue des autres plantes par la variété des méthodes et le nombre des opérations. La taille de mise en forme est destinée à positionner la production en hauteur. Chaque vignoble a sa forme optimale, guidée par le climat, permettant de résister au gelées tardives, aux effets du soleil, aux causes de dessèchement, ou au contraire d'éviter l'humidité constante propice aux maladies. La taille de fructification est adaptée à la vigueur de chaque cépage, et la taille en vert est souvent pratiquée pour que les grappes soient exposées aux rayons solaires, et ne restent pas humides en permanence.

Méthodes

La technique de la taille est très simple : on coupe les rameaux inutiles, presque exclusivement au sécateur. La taille se pratique principalement l'hiver (hors gelées) et ne touche que le bois aoûté de l'année précédente. Des rameaux exceptionnellement robustes, surtout s'ils résultent d'une taille précédente mal réalisée, peuvent être coupés avec une scie : dans ce cas, la cicatrisation sera plus difficile et doit être facilitée par des soins spécifiques (masticage). Les opérations plus importantes sur des branches charpentières sortent du cadre de la taille et participent de l'élagage. La période la plus propice est la fin de l'hiver, les plaies de taille restant ainsi moins longtemps exposées aux intempéries et aux agents infectieux qu'elles véhiculent, mais la taille en vert, se pratique au début de l'été, sans précautions spécifiques car elle ne touche normalement que des organes non lignifiés (verts). On taille droit les plantes à feuilles opposées et en biseau les plantes à feuilles alternes. La coupe doit être 1 cm au-dessus de l’œil pour éviter son dessèchement.

Périodes de taille

  • Les arbustes
    • Troène (Ligustrum lucidum) - Début de printemps et milieu d'été

  • Les arbres fruitiers
    • à noyaux : Abricotier (Prunus armeniaca), Cerisier (Prunus cerasus), Pêcher (Prunus persica), Prunier (Prunus cerasifera) en fin d'été
    • à pépins : Pommier (Malus pumila, Malus domestica), Poirier (Pyrus communis), cognassier en hiver (période hors gel)
    • Liane à kiwi (Actinidia chinensis), fin d'hiver
    • Grenadier (Punica granatum), fin d'automne ou fin d'hiver

  • Les autres arbres
    • Lilas (Syringa vulgaris) Mai
    • Noisetier (Corylus avellana) Janvier
    • Tilleul, Platane : en période de dormance (hiver)

  • Les arbres à ne pas tailler (ou le moins possible)
  • cèdre, camellia, épicéa, magnolia, pin, sapin, bouleau, hêtre, noyer, catalpa,...

PLANTATIONS

Bulbe

 
Bulbe d'échalotes.

 
Bulbilles d'ail sauvage (Allium vineale) germant.
 

Un bulbe est une pousse souterraine verticale disposant de feuilles modifiées utilisées comme organe de stockage de nourriture par une plante à dormance.

Un bulbe disposant de feuille à la base n'en développe généralement pas d'autres. Il contient des réserves de nourriture pour permettre à la plante de survivre dans les situations adverses.

La base feuillue peut dépasser et entourer le centre du bulbe comme dans le cas du lys (bulbe écailleux) ou cerner complètement le centre du bulbe comme dans certains cas. Une tige modifiée sort de la partie supérieure du bulbe et la croissance de la plante se fait par ce biais. Les racines sortent de la partie inférieure du bulbe.

Les cormes (crocus, glaïeul, etc.) ont l'aspect d'un bulbe mais sont constitués d'une tige renflée entourée de tuniques. D'autres types d'organes de stockage (tels que les rhizomes, et les truffes) sont parfois appelés (par erreur) des bulbes. Le nom correct pour ce type de plante est géophyte. Certaines orchidées épiphytes forment un organe de stockage aérien nommé pseudobulbe, qui ressemble un peu à un bulbe.

Les plantes formant de vrais bulbes sont toutes des monocotylédones :

  • oignon, ail et toutes les Alliaceae ;
  • lys, tulipe, et de nombreuses Liliaceae ;
  • Amaryllis, Hippeastrum, Narcissus, et d'autres Amaryllidaceae ;
  • deux groupes d'iris : Xiphium (l'iris « hollandais ») et Hermodactyloides (l'iris miniature de « jardin de pierre »).
 

Bulbille


L'« arbre à oignon » forme des batteries de petits bulbes à la place des fleurs.

Certains lys forment de petits bulbes appelés bulbilles.
De nombreux membres de la famille des Alliaceae, tel que Allium sativum (ail), forment des bulbilles au niveau des fleurs, apparaissant quand la fleur fane, ou même parfois à la place de la fleur ; alors que les bulbilles des autres espèces (ex: Allium schoenoprasum sont souterrains)

La Gagée à spathe ne se reproduit que de manière végétative par les bulbilles. Presque toutes les populations européennes ne sont d'ailleurs constituées que d'un seul clone. Un seul pied peut produire jusque 54 bulbilles. Ils se déplacent vraisemblablement sur de courtes distances avec les mouvements du sol, lors de la chute d'un arbre ou d'un fouissement animal, ou sur de longues distances par l'intermédiaire du ruissellement et des cours d'eau.

La taille des arbustes à fleurs d'été

Les floraisons d'été se développent sur des rameaux jeunes nés au cours du printemps. Une taille sévère tous les ans en fin d'hiver, après les plus fortes gelées, est nécessaire pour provoquer le développement de jeune bois prenant naissance le plus près possible de la base de l'arbuste.

Faute de taille, le bois vieillit, les rameaux de l'année qui en sont issus sont de plus en plus chétifs et de moins en moins florifères. Pire, l'arbustes s'embroussaille et le manque de lumière accentue son vieillissement. Sur certains arbustes comme la céanothe et la lavande, les nouveaux bourgeons se forment rarement sur le vieux bois et l'arbuste pourrait mourir si après plusieurs années d'abandon, vous le coupiez fortement en ne conservant que du vieux bois. 

Supprimez le bois mort et malingre

 

Commencez par couper les rameaux morts, secs et les rameaux fluets qui ne donneront pas de jolies fleurs. Coupez aussi les rameaux en surnombre qui chevauchent les autres ou gênent de plus belles pousses.

Ensuite, deux modes de taille sont possibles.

Taille au ras de la souche

Au début du printemps, coupez les rameaux ayant fleuris l'année précédente à quelques centimètres de leur point de départ jusque au dessus d'un bourgeon tourné vers l'extérieur, en laissant 2 ou 3 bourgeons. À cette période, ils se remarquent facilement. Cette taille très courte est pratiquée sur les arbustes dont vous souhaitez limiter le volume général : Buddleia, caryoptéris, céanothe caduque, le perovskia, spirée d'été, lavatère et sauge arbustives.

 

Supprimez les chicots

La taille courte annuelle des branches de l'année provoque la formation de chicots, de moignons au bout des branches charpentières. Ils doivent être éliminés régulièrement pour éviter leur pourriture qui pourrait gagner l'ensemble de la touffe.

 

Taille plus longue

La taille des arbustes à floraison estivale peut aussi être plus longue (5 à 6 bourgeons), notamment si l'arbuste est vigoureux et si vous souhaitez le voir occuper un volume plus important (cas de Buddleia davidii par exemple). Cela revient à mettre en place une charpente basse plus ou moins permanente.La formation d'une charpente basse concerne surtout l’amorpha, le baguenaudier, le buddleia, les céanothes caduques, l'Hydrangea paniculata et H arborescens, le genêt d’Espagne, lespedeza, tamaris d’été. Le même principe de taille peut être appliqué aux arbustes à feuillage ou à bois coloré comme le cornouiller à bois rouge.